Le style hip-hop affiche ses propres codes, ses propres structures. Contrairement aux autres tendances, il ne se mélange que rarement, c’est un style à part entière inimitable. Loin des idéaux politiquement correct de la Haute Couture, cette mode affiche sans pudeur ni fausse modestie, un look confortable, large, ample de manière à favoriser les mouvements et l’allure notamment. Ses principaux atouts, ses caractéristiques qui le rendent unique et intemporel sont : l’anti-conformisme, la libre expression ou encore le free-style. Mais avoir des coupes ultra tendance et adopter THE style, ne s’invente pas. Il est de mise d’opter pour des grandes enseignes car derrière une allure décontractée c’est tout un art de vivre qui se cache.
L’influence de la musique sur la planète mode
Née dans la rue, dans les endroits les plus défavorisés, le rap et le hip-hop insufflent rapidement une manière de s’habiller. La musique prend une place prépondérante dans la vie des jeunes. Chacun est en droit de s’approprier son propre style musique ce qui définit alors le code vestimentaire. Les jeunes en quête d’identification sociale, d’appartenance à un groupe adoptent le dress code de leur interprète de soul, funk style ou encore de breakbeat préféré. Chaque interprète, appose son propre style vestimentaire pour manifester son individualité, sa personnalité mais aussi laisser son empreinte. Dès lors, les attributs types du jeune – contrairement au proverbe « l’habit ne fait pas le moine » – permettent de savoir quel genre de musique il écoute.
La culture rap et hip-hop bousculent les codes de la mode. Nombreuses sont les stars qui ont créés leur propre ligne de vêtements et s’associent à des grandes marques à l’image de Missy Elliot et Adidas. Et parce qu’adopter le style rappeur est tout un art, mieux vaut en connaître les principales subtilités pour les non érudits.
Le style vestimentaire inspiré du style musical hip-hop
Au balbutiement, il y avait les Hip-Hoper qui portaient un baggy – pantalon très large et flottant – avec un sweat à capuche. Pour l’anecdote, le baggy est largement inspiré du pantalon de ceux qui sortaient de prison. Volontairement, ces derniers laissaient tomber leur pantalon à l’image de celui qu’ils portaient en prison et qui en l’absence d’un maintien – les ceintures et autres lacets étant proscrits en prison – tombait laissant entrevoir les sous-vêtements. Puis, les break dancers ont suivis la mode des gangs. Les tissus souples et bonnets ont fait leur apparition et ont facilité les acrobaties comme la head-spin, toupie sur la tête. Quant au pilier du Hip Hop – le graffeur – il s’identifie à sa tenue simple et sobre : un jean serré, un sweat à capuche et des baskets, histoire de passer incognito, de ne pas s’électrocuter en courant sur les voies après la réalisation de son œuvre. Bandanas, casquettes, bijoux XXL et bling-bling peaufinent le look.
Cette mode qui s’expose sous toutes les coutures a certes évoluée mais, il y a toujours les baggys, les blousons à capuche et à fermeture éclair fermée sur le devant, les baskets sans oublier la casquette. Et ce, même si le style des années 1980 fait son grand retour en force, les vêtements et les accessoires affichent un style nouveau. Les baskets notamment – devenues aujourd’hui de véritables objets de collection – sont traitées comme des œuvres d’art et arborent des couleurs chocs, un design et une coupe ultra-tendance qui inspirent les plus grands noms de la mode, s’invitant même sur les défilés de Haute Couture.
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